vendredi 8 mai 2015

Magic strip ou ruban LED programmable: comment ça marche?

On peut facilement distinguer deux grandes familles de rubans LED multicouleurs télécommandés ou programmés:
ANALOGIQUE:
Il s'agit du ruban RGB classique.
Les boîtiers de 5 x 5 mm (LED 5050 ) contiennent 3 diodes (rouge, vert, bleu soit RGB en anglais) indépendantes avec chacune leur alimentation (+/- trois fois).
Il suffit donc d'alimenter la bonne piste pour allumer la diode rouge, verte ou bleue.
Le ruban consiste alors dans un conducteur 4 pistes (+, rouge, vert, bleu ou -, rouge,vert, bleu) et le contrôleur envoie la bonne tension (contrôlée en puissance) pour allumer la ou les diode(s) adéquate(s).
Mais cette tension de commande est commune à toutes les diodes du ruban, aussi toutes les diodes du ruban respectent la même consigne sur toute la longueur du ruban.
NUMERIQUE:
Dans ce cas, les diodes sont régulièrement affublées d'un circuit de commande (un par diode ou un pour trois diodes).
Ces circuits de commande (IC en anglais soit Integrated Circuit) sont individuellemnt adressés par un contrôleur et donc chaque LED ou groupe de LED est contrôlé séparemment.
D'où une gamme d'effets beaucoup plus riche...
Ceci peut-être réalisé par un contrôleur possédant ses propres séquences programmées ou même par une programmation sur PC mémorisée sur carte SD et insérée dans un contrôleur.
Ces rubans sont généralement appelés: arc-en-ciel, magic strip, dream strip, etc...
Il existe de nombreux circuits intégrés (IC) comme les modèles suivants:
LPD 6803, WS2801, P 9813, LPD 8806 fonctionnant en DATA, CLK ou TM 1803, UCS 1903, WS 2811, etc fonctionnant en DATA uniquement (voir ci-après).
Ces circuits sont des drivers (en général à trois sorties) adaptés aux diodes RGB (rouge, vert, bleu) et capables d'allumer ces diodes en 5 volts (une diode)  ou 12 volts (trois diodes à la fois).
Les premières versions nécessitent quatre conducteurs à savoir deux pour l'alimentation (+/-), un pour l'horloge (CLK soit CLOCK) et un pour les données (DATA).
Des versions plus avancées se passent de l'horloge, se synchronisent sur les données et ne nécessitent donc que trois conducteurs (bien qu'avoir un conducteur de plus pour l'horloge ne soit pas forcément toujours un inconvenient).
Il existe donc deux grandes familles de circuits à trois conducteurs (+/-/data) ou quatre conducteurs (+/-,clk,data).
Mais le plus intéressant consiste dans le mode d'adressage. Comment adresser individuellement chaque circuit (et la ou les LED correspondante)?


Et l'astuce est là:
Plutôt que de fixer une adresse à chaque circuit, ceux-ci sont adressés séquentiellement c'est à dire que sachant que ceux-ci se trouvent les uns à la suite des autres sur un ruban, les consignes sont simplement envoyées à la queue leu leu...(autre façon de dire séquentiellement :-)   mais précédées d'une séquence d'initialisation INIT (soit quelques bits signifiant : attention, on démarre).


Chaque circuit a la même instruction:
  • Dés que je détecte la séquence d'initialisation INIT
  • Je prends en compte la consigne d'éclairage R,G,B (codé sur 8 bits) arrivant aussitôt après.
  • Je remplace ma consigne personnelle par une nouvelle séquence d'initialisation
Reprenons:


Si j'appelle R1,G1, B1 les consignes en niveau de couleur du premier circuit 1 et R2,G2,B2 etc pour le circuit2, etc...
Le contrôleur envoie donc :


INIT,R1,G1,B1,R2,G2,B2,R3,G3,B3... etc...


INIT étant la séquence d'intialisation commune à tous les circuits.
Pour le contrôleur, c'est simple...


Le circuit 1 détecte INT, prend en comtpe R1,G1,B1 pour ses LEDs et remplace  R1,G1,B1 par INIT avant de l'envoyer au circuit suivant qui verra donc


 INIT,INIT,R2,G2,B2,R3,G3,B3... etc...


Le circuit 2 prendra donc en compte R2,G2,B2... etc...






Est-ce clair ??
Dans la négative, envoyez moi un courriel, j'améliorerai l'explication !!!


C'est astucieux et économique. Pas d'adresse sur les circuits qui sont tous interchangeables et les séquences sont simples.
Par contre, il faut bien comprendre ce qui se passe si vous voulez réagencer plusieurs tronçons de ruban ensembles ou séparemment.
 Le paramétrage correct du contrôleur consiste donc à :
  • Indiquer le type de circuit piloté
  • indiquer le nombre de circuit pilotés (c'est à dire le nombre de séquences RGB envoyés)
  • choisir l'animation
et surtout bien comprendre que la connexion au ruban est séquentielle c'est à dire qu'il y a une entrée des données (DI : DATA IN) et une sortie (DO: DATA OUT).






Prenons par exemple un contrôleur paramétrable et un ruban LED équipé d'un circuit de type WS2811 (datasheet sur cette page)
Attention : ces liens renvoient sur notre site de vente (âmes sensibles, s'abstenir...)




Si vous voulez réaliser une étoile à partir de tronçons découpés d'une bobine commune de 5 mètres.dont les LEDs s'allument en rouge à partir du centre et partent vers la périphérie.


Nous aurons donc un contrôleur unique qui réalisera une séquence sur n circuits : allumage successif en rouge de n circuits: il faudra donc bien des tronçons identiques de n circuits !
ces tronçons devront être tous reliés au contrôleurs par leur entrée DI (Data IN) au centre.
Et il suffit alors juste de choisir la bonne séquence sur le contrôleur !!


En ce qui concerne l'alimentation, celle-ci peut-être amenée par le contrôleur si l'on ne dépasse pas un total de 5 mètre de ruban.
Au-delà, il faudra alimenter les rubans séparemment tout en grandant une masse commune (GND) avec le contrôleur.



1 commentaire:

  1. Bonjour.
    Concernant cette norme WS (comme WS 2811, WS2812 etc) qu'est ce qui fait la différence entre elle ? Certaines sont mieux que d'autres ?
    Concernant le voltage, si on achète une bande 12volt on ne pilotera que 3 led par 3 led ?

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